samedi 5 janvier 2008

À signaler: «Presque quarante plus tard, mais on n’oublie pas»

(via L'Endehors)

Divergences, la revue libertaire internationale en ligne, a publié un très beau texte de Paco Ignacio Taibo II sur le 1968 mexicain. Le célèbre auteur de polar (*) revient sur la grève générale de 123 jours des étudiantEs mexicainEs, sur la sanglante répression, bien sûr, mais aussi sur les formes mêmes de la lutte et sur l'impact qu'elle a eu sur toute une génération. Un travail de mémoire qui ouvre une fenêtre sur un autre possible.

Au cours des dernières semaines, j’ai de nouveau raconté ma version du mouvement de 1968. Mettant à dure contribution ma mémoire, fouillant dans mes souvenirs, j’ai essayé d’interpréter et osé quelques définitions. J’ai parlé sur un marché, à un stand de livres sur la grand-place de Tlalpan ou dans une école. À chaque fois, le lieu est bondé, il y a des gens assis par terre, agglutinés debout aux derniers rangs. Les gens ont les yeux qui brillent. Non pas à cause de mes dons d’orateur, mais parce que j’invoque un fantôme.

À lire : Presque quarante plus tard, mais on n’oublie pas





(*) Si vous ne connaissez pas le bonhomme, je ne peux que vous conseiller la lecture de La bicyclette de Léonard, un polar délirant mettant en vedette, dans le désordre, un mercenaire américain qui fait du trafic de drogue au Viêtnam, un anarchiste barcelonais des années vingt, un Bulgare louche, et Léonard de Vinci.

Aucun commentaire: