mardi 29 avril 2008

Mise au point sur le Premier mai

Contrairement à ce qu’affirmait hier le Média Matin Québec (ici), la NEFAC n’organise pas de manifestation à Québec le Premier mai. Il s’agit d’un malentendu que nous présumons de bonne foi.

En février, la section de Québec du PCR nous a approché pour une manifestation anticapitaliste autour du thème du Premier mai. Nous avions donné notre accord de principe avec quelques réserves. Puis, comme les conditions d’une mobilisation de masse ne nous semblait pas réunies, nous avons retiré cet appui il y a deux semaines. Les observateurs attentifs auront noté que nous n’avons fait aucune publicité pour cette manifestation et que notre nom a été retiré du matériel récent de mobilisation (notamment la pub publiée dans Le Soleil de dimanche).

La confusion vient du fait que, dans l’enthousiasme, le PCR a fait imprimer un premier tract (avec notre nom dessus) qui a été diffusé à 400 copies en basse-ville. D’ailleurs, nous sommes en partie responsable du malaise syndical. En effet, nous avions protesté vivement contre une première version du tract sur laquelle figurait deux chinois de la belle époque avec un drapeau rouge. C’est à cause de nous si le PCR s’est rabattu sur une photo d’une manifestation syndicale. C’était sensé être plus «neutre»… mais ça ajoutait à la confusion!

En soi, l’idée du PCR n’est pas mauvaise. La manifestation du Premier mai mérite de revivre. Sauf que, idéalement, une telle manifestation doit être le fait d’une coalition large. Ce sera pour une autre fois. Nous serons quand même quelques uns à y aller, par curiosité et solidarité.

Par ailleurs, on ne peut pas imposer une manifestation d’appui à des syndiqués qui n’en veulent pas. Nous avons appuyés toutes les luttes syndicales qui se sont déroulées à Québec depuis 6 ans (incluant le lock-out au Journal de Québec). Nous l’avons fait en diffusant de l’information et en offrant notre solidarité. Jamais nous ne nous sommes imposés. Nous avons toujours pris soin de marquer la distance entre les syndicats en lutte et notre organisation. Pour qui défend l’autonomie des mouvements sociaux, c’est la moindre des choses.

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