jeudi 30 avril 2009

À l'ouvrage camarade!



Le collectif se sent généreux en cette veille de fête des travailleurs. En effet, nous avons numérisé le vynile d'En Lutte que vous pouvez dès maintenant télécharger grrrratuitement. Nous avons ainsi sauvé un album vynile maoïste de la dictature de la table tournante!

Ni la feuille d'érable, ni le fleurdelysé

Une superbe pochette est disponible dans l'éventualité ou ça vous tenterait d'en faire cadeau en cette fête des travailleurs. C'est pas extraordinaire?

mercredi 29 avril 2009

Voix de Faits dans tes oreilles



L'émission du 29 avril est disponible en ligne.

Au menu:

- Entrevue avec Anne-Valérie coordonnatrice aux luttes sociales du REPAC en prévision du Carnaval de crise du 1er mai

- L'éthique du parasite

- une critique de Viva Pinoshit!

- Hausse des frais au Cégep FX Garneau

- La Parole PoPuliste (PPP)








3657-1-voixdefaits29avril2009.mp3

Voix de faits c'est l'émission de radio du Collectif anarchiste La Nuit (UCL-Québec).

Actualité sociale, contre-culturelle et politique, info sur les luttes, coups de gueule et coups de cœur, ‘Voix de faits’ est la version radiophonique du blogue du même nom. Une autre façon d’occuper le terrain, d’exister politiquement. Une arme de plus dans les luttes sociales et politiques. Un point de ralliement dans la bataille des idées.

L'éthique du parasite

C'est bien l'éthique.

On nous la ressert à toutes les sauces: éthique de travail, éthique médicale, éthique politique, éthique bourgeoise (!) ... En soi, faire preuve d'un sens moral, d'un bon jugement, de respect pour les gens qui nous entourent et pour la société dans laquelle on vit c'est souhaitable, voire essentiel pour que nous puissions vivre ensemble.  Enfin, c'est une croyance généralement admise il me semble. Pourtant, il y a bien des choses qui ne fonctionnent pas ainsi.

Voilà, pour en venir au fait, on apprend aujourd'hui, avec au moins un mois de retard que le gouvernement a ajuster les règles éthiques concernant les ministres. En effet, ceux-ci et celles-ci, s'ils ou elles se trouvent à posséder en tout ou en partie une entreprise qui fait affaire directement avec leur ministère, ne seront plus tenu-e-s de s'en départir. Ce sera le premier ministre qui se chargera de voir à la bonne éthique de ses sbires (pour de plus amples informations: http://www.ledevoir.com/2009/04/29/248005.html). Le ministre Jacques Dupuis a expliqué cette décision en ces termes: "Il y a des cas particuliers qui requièrent qu'on regarde le cas particulier et qu'on puisse adapter les règles aux cas particuliers sans les abaisser"... Pur bijou de démagogie! 

Non mais, qui peut vraiment croire de telles balivernes?! Des "cas particuliers" qui seraient si particuliers qu'il faudrait "adapter les règles" à ceux-ci "sans les abaisser" ! Bon, moi personnellement la première question qui me vient en tête c'est: Est-ce que ce sont les cas particuliers qu'il ne faut pas abaisser? Non mais, elles sont faites pourquoi les règles sinon pour être transgressées, alors à quoi bon les abaisser?!

En fait, tout ce que ce nouvel épisode entourant "l'éthique" de ce gouvernement démontre, et ne nous leurrons pas ce ne serait pas mieux avec un autre, c'est que le pouvoir corrompt. On parle ici d'une clique de gens qui se sont emparré d'un pouvoir économique et qui, celui-ci ne leur suffisant visiblement pas, ont fait les démarches nécessaires pour s'emparrer aussi d'un pouvoir politique. Maintenant que ces personnes possèdent les deux à la fois, elles cherchent à les combiner pour maximiser leur pouvoir et veiller à la bonne santé de leurs intérêts. 

Je ne souhaite pas entrer dans une réflexion sur le pouvoir et sa nature intrinsèque. Je souhaite seulement mettre en évidence le fait que les deux pouvoirs que j'ai évoqué précédemment, économique et politique, fonctionnent ensemble. En fait, l'appareil étatique est construit de telle manière qu'il est soumis à la botte des intérêts économiques de la bourgeoisie, la classe dominante qui détient le pouvoir dans le système capitaliste. Le gouvernement, qui se cache derrière un verni de légitimité populaire, et la bourgeoisie qui tire les ficelles n'en ont que faire des travailleurs et des travailleuses, pas tant qu'ils et elles ne se tiendront pas debout et ne représenteront pas une réelle menace pour leur pouvoir.

La seule éthique qui vaille est celle qui est réfléchie, discutée, ressentie et vécue par les gens. Ça, ils et elles le savent très bien. Sauf, qu'ils et elles n'en ont rien à faire, car ce ne sont pas des gens, ce sont des parasites. Des parasites sociaux. Qu'est-ce qui caractérise les parasites? Ils ont besoin de l'organisme qui les nourri, mais en même temps ils n'en ont que faire puisqu'il n'est pas eux. Ils développent des stratégies pour se cacher de l'organisme, pour pouvoir s'en nourrir toujours plus tout en se protégeant de l'organisme qui pourrait agir pour les chasser.

J'en ai assez de les regarder se repaître, même si c'est "éthiquement".

mardi 28 avril 2009

Pendant ce temps en Ontario...


L'édition d'avril-mai de Linchpin, le journal de Common Cause du papier, est maintenant disponible. À noter, le journal s'est refait une beauté.

La présentation de Andrew Loucks, éditeur du journal:
Tandis que la récession s'intensifie, les employeurs continuent de se défaire de leurs travailleurs et travailleuses, dont plusieurs découvrent pour la première fois l'insuffisance du filet de sécurité sociale gouvernementale. Cette édition s'attarde aux réponses des Métallos et des syndiquéEs de l'auto de Hamilton et Windsor. Elle donne également un point de vue anarchiste sur le système de santé, au moment où le gouvernement McGuinty ne laisse plus d'autres choix que la mise à pied du personnel hospitalier, l'introduction de frais de service ou l'érosion des services.

Sarah Lawrance de l'Infoshop EXILE d'Ottawa explique la base de l'activité anarchiste comme éducative et libératrice. Kim Mackrael de l'Indigenous Peoples Solidarity Network met en lumière les intentions du gouvernement de Stephen Harper qui veut saper l'autonomie du Lac Barrière.


Linchpin est disponible en ligne en version PDF ou HTML.

lundi 27 avril 2009

Cause commune no 24

Le numéro 24 de Cause commune, le journal de l'Union communiste libertaire (UCL), est maintenant disponible sur le web. 5000 exemplaires papier de ce journal sont distribués gratuitement par des militantes et des militants libertaires, membres ou non de l’organisation. Cause commune se veut un tremplin pour les idées anarchistes, en appui aux mouvements de résistance contre les patrons, les proprios et leurs alliés au gouvernement. Vous pouvez soumettre un texte ou nous faire part de vos commentaires en écrivant à journal@causecommune.net. Si le journal vous plaît et que vous voulez aider à le diffuser dans votre milieu, contactez le collectif de l’UCL le plus près de chez-vous.

Au sommaire du numéro 24:



EDIT: Une version PDF est maintenant disponible!

dimanche 26 avril 2009

Dico anticapitaliste : Qu’est-ce qu’une lutte de libération nationale ?

Le 4 novembre 1954, Le Libertaire, hebdomadaire de la Fédération communiste libertaire – dont AL est un peu l’héritière – affirmait son soutien à l’insurrection algérienne : « Nous ne devons pas renvoyer, dos à dos, l’impérialisme et les revendications des peuples colonisés, mais au contraire nous devons, selon l’exemple de Bakounine, nous solidariser avec les peuples soumis, contre les impérialismes. »

Pour autant, les luttes dites de « libération nationale » ne riment pas toujours avec émancipation sociale. Parfois strictement nationalistes, voire racistes, parfois bourgeoises, parfois plébéiennes, parfois liées à un projet anticapitaliste, parfois minoritaires, parfois massives et populaires, parfois tout cela à la fois, les luttes de libération nationale répondent à des réalités multiples. Qu’y a-t-il de commun entre l’insurrection en Irak aujourd’hui, celle d’Afghanistan contre l’Armée rouge puis contre l’Otan, les luttes des Kanaks en Nouvelle-Calédonie, le FLN algérien, les guerres d’Indochine puis du Vietnam, le FLNC en Corse, l’IRA en Irlande, l’ETA au Pays basque, la Tchétchénie, le Tibet, l’UCK au Kosovo, la lutte du peuple palestinien ?

Elles sont différentes en ce qui concerne les rapports de classes à l’intérieur du pays dominé. Elles diffèrent aussi sur les projets politiques défendus par les organisations nationalistes, c’est à dire sur ce qui fait qu’un combat nationaliste porte potentiellement une émancipation sociale ou au contraire qu’il porte une nouvelle forme de domination n’ayant pas grand chose à envier à celle qu’il prétend combattre. Le positionnement des communistes libertaires peut ainsi varier, d’une simple dénonciation de l’impérialisme à une solidarité politique et matérielle avec certaines organisations indépendantistes, sans nécessairement adhérer à leur projet politique. En Algérie, en 1954-1956, la FCL avait ainsi une position de « soutien critique » aux indépendantistes. L’un de ses militants, Léandre Valero, leur disait : « Vous subissez une double oppression. Nous allons vous aider à vous débarrasser de l’oppression coloniale. Mais après, ce sera à vous de vous débarrasser de l’oppression de vos propres capitalistes ! »

Même quand, comme en Algérie, des forces sociales progressistes participent au mouvement indépendantiste, les luttes de libération nationale ne sont jamais la garantie d’une émancipation des peuples. Quand de larges franges de la population se battent pour leur liberté, quand une dynamique s’enclenche et que, par ricochet, d’autres formes de domination (patriarcales, capitalistes, culturelles) sont remises en cause, l’espoir naît. Mais sa concrétisation dépendra de qui aura le leadership dans le mouvement indépendantiste : la gauche révolutionnaire ou la droite nationaliste.

Un texte de Jacques Dubart paru dans le numéro de janvier 2009 du mensuel Alternative libertaire.

vendredi 24 avril 2009

Les rendez-vous du 1er mai de l'UCL

Les manifestations de la journée internationale des travailleurs et des travailleuses auxquelles les collectifs de l'UCL vont participer

Montréal
Le collectif local de Montréal de l’UCL participe à une coalition large de groupes révolutionnaires qui appelle à une manifestation contre le capitalisme à la Caisse de dépôt et placement. Rassemblement à 17h30 - Départ à 18h30 au Parc Cabot à Montréal (coin Atwater et Ste-Catherine – métro Atwater). La manifestation se dirigera vers le bureau principal de la Caisse de dépôt et placement du Québec dans le quartier des affaires (1000, place Jean-Paul-Riopelle, dans le Vieux-Montréal).

Après la manif: spectacle anticapitaliste! Au Petit Café Campus, à 20h30. Avec: Paul Cargnello and the Frontline, Fred Dubonnet, Chaotic Insurrection Ensemble, des membres de Nomadic Massive, Micros Armés et Son un poco politicas.

Sherbrooke, Drummondville & Saint-Jérôme

Le Collectif du 19 juillet (UCL-Sherbrooke), La Barricade (UCL-Drummondville) et l’Étoile Noire (UCL-Saint-Jérôme) appellent à se joindre à la manifestation montréalaise. De Sherbrooke: depart du Cegep à 14h30 (Info & réservations: 1ermaiestrie@gmail.com). De Drummondville, détails à venir (écrivez à ucl.drummondville@causecommune.net). De Saint-Jérôme: départ de la gare à 15h00 (Info: ucl.stjerome@causecommune.net)

Québec & Saguenay

Le Collectif La Nuit (UCL-Québec) et le Collectif Emma-Goldman (UCL-Saguenay - ucl.saguenay@causecommune.net) appellent à joindre la mobilisation des groupes populaires de la région de Québec. Un «Carnaval de crise» se tiendra de 15h à 18h30 avec pour mot d’ordre «Face à la crise, on refuse de s’appauvrir!». Rassemblement à Québec, à la Place de l’Université-du-Québec (coin De la Couronne et Charest). Pour marcher avec nous, cherchez les drapeaux rouge et noir.

En soirée, l’AgitéE (251 rue Dorchester) accueillera le traditionnel cabaret du premier mai de La Page Noire.

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Extrait du numéro 24 du journal Cause commune

jeudi 23 avril 2009

Venez vous soûler après avoir fêté!



"Mais de quoi? De vin, de poésie, ou de vertu à votre guise, mais enivrez-vous!" disait Charles Beaudelaire. Pourquoi pas toutes ces réponses? Après votre participation au Carnaval de crise le 1er mai, démontrez votre solidarité avec les travailleurs en venant à l'Agitée pour le Cabaret du 1er mai!

L'équipe de la Page Noire a travaillé fort pour vous présenter toute une brochette d'invités plus extraordinaires les uns que les autres. Rencontrez musiciens, slammeurs, DJs, syndicalistes, militants et autres bêtes noires des banquiers sur la même scène dans un extravagant cabaret.

C'est une invitation dès 19:30 le 1er mai à l'AgitéE. Venez laver la poussière de votre gosier tout en supportant votre librairie autogérée préférée! Contribution volontaire, 5$ suggéré.

mercredi 22 avril 2009

Voix de faits dans tes oreilles



L'émission du 23 avril est disponible en ligne.

Au menu:
- Entrevue exhaustive avec la chanteuse militante Dominique Grange et le bédéiste Tardi.

- La Parole PoPuliste (PPP)

- Daniel Boucher le communiste-libertaire

- L'église de Scatologie s'incruste à l'Université Concordia








3657-1-voixdefaits22avril2009.mp3

Voix de faits c'est l'émission de radio du Collectif anarchiste La Nuit (UCL-Québec).

Actualité sociale, contre-culturelle et politique, info sur les luttes, coups de gueule et coups de cœur, ‘Voix de faits’ est la version radiophonique du blogue du même nom. Une autre façon d’occuper le terrain, d’exister politiquement. Une arme de plus dans les luttes sociales et politiques. Un point de ralliement dans la bataille des idées.

[Pause kit-kat] Appel vidéo de la CNT (1er mai)



Vidéo trouvée sur le site de la CNT à la suite d'un appel très sérieux à un «pour un premier mai de lutte de classe».

Plus de détail sur le site du Secrétariat International de la CNT.

RAPPEL: À Québec, le rendez-vous du Premier mai est à 15h à la Place de l'Université (coin Charest et De la Couronne). Cherchez les drapeaux rouges et noirs.

lundi 20 avril 2009

Le carnet mondain de Voix de faits

Quelques activités qu'on a porté à notre attention et qui pourraient intéresser les libertaires fréquentant ce blogue.

Mardi soir...

Dans le cadre des mardi de l'anarchie, il y aura projection du film Squat (2002) d'Ève Lamont. Rappelons que ce documentaire traite du squat d'Overdale/Préfontaine organisé par le Comité des sans-emploi en 2001. La cinéaste suit les squatters dans leurs péripéties ce qui donne un bon film qui, malheureusement, passe un peu à côté du pourquoi et par qui cette action politique (parce que ça en fut une) était organisé. Mais, bon, c'est un peu typique de ce genre d'action de longue durée. À voir donc, à l'AgitéE (251 rue Dorchester), dès 19h30.

Mercredi soir...

Cette semaine à Voix de faits, nous passeront une entrevue exclusive avec la chanteuse Dominique Grange et le bédéiste Tardi. À 20h sur les ondes de CKIA 88,3 FM (en reprise le lendemain après-midi puis plus tard sur ce blogue en format MP3).

Jeudi soir...

Jeudi soir, toujours à l'AgitéE, il y a un lancement conjoint du numéro /69 de La Conspiration Dépressionniste et de la réédition d'Oeil Liquide (le livre de sculpture surréalise d'Alexandre Fatta. C'est un 5 à 7. Selon le communiqué reçu, «les auteurs seront là, mais vous n'êtes pas obligés de leur parler» et une partie des recettes sera versée «au butin de guerre de la Page Noire».

Samedi après-midi...

Le Bavard, bulletin de notre station de radio préférée (CKIA Radio Basse-ville) présente ainsi une activité à laquelle certains d'entre-nous sommes mêlés... Êtes-vous préoccupés par l'avenir du site du Patro Saint-Vincent-de-Paul? Le Comité populaire Saint-Jean-Baptiste, lui, l'est! Ce samedi 25 avril, à 13h30, on vous attend à l'ENAP (555. boul. Charest Est) pour un forum citoyen sur la question. Autour du thème "Comment réparer le gâchis?", les panélistes Marc Boutin, géographe, Winnie Frohn, urbaniste et ancienne conseillère du Faubourg Saint-Jean, et Marcel Junius, architechte et urbaniste, échangeront sur le sort de ce site exceptionnel. François Guénette assurera l'animation du débat. On vous y attend, il n'est pas trop tard pour réagir!

Premier mai...


Tant qu'à y être, soulignons pour finir que le collectif qui anime ce blogue va se joindre à la mobilisation populaire locale pour le Premier mai. Pour une fois qu'il y a une manif ce jour là à Québec, on va pas gâcher notre plaisir! Rendez-vous à 15h au coin De la Couronne / Charest. Cliquez pour plus d'info.

dimanche 19 avril 2009

Garderie en milieu familial: la mobilisation s'enclenche



Dans quelques jours, le gouvernement du Québec va déposer un projet de loi pour définir un régime particulier de relations du travail pour les responsables de service de garde en milieu familial (RSG). Ce faisant, il est sensé répondre à un jugement de la cour supérieure qui redonnait à ces femmes les droits qui leurs étaient refusé depuis une loi adoptée en 2003 et leur niant le statu de salarié. L'ennui c'est que, par soucis d'économie, l'État compte en faire des salariées de seconde zone. Concrètement, les RSG auraient des bénéfices moindre que les autres salariées. Ainsi, les responsables n'auront pas pleinement accès aux éléments de filet social que sont le Régime des rentes du Québec, le Régime québécois d’assurance parentale et la Loi des accidents du travail et des maladies professionnelles. À la place, elles recevront une compensation...

Peut on se surprendre dans ce contexte que les syndicats représentant 11 000 des 15 000 RSG ruent dans les brancard? Une cinquantaine de déléguées des syndicats régionaux de RSG affiliées à la CSQ se réunissaient à Québec en fin de semaine pour développer un plan d'actions. Elles annoncent donc la mobilisation générale pour obliger le gouvernement à reconnaître pleinement l'égalité de leurs droits et leur donner un véritable accès à l'équité salariale. Dans l'immédiat, les pressions se porteront sur les 125 députés afin de revendiquer la tenue d'une commission parlementaire sur le futur projet de loi afin de leur permettre de pouvoir s'exprimer démocratiquement.

vendredi 17 avril 2009

Visitez la prison la plus corrompue au monde


Avez-vous déjà visité la prison la plus corrompue du monde? Non? Pourtant c'est si simple. Il vous en coutera la modique somme de 35$ US et un peu de votre dignité.

La prison de San Pedro, à La Paz en Bolivie, est une prison plutôt particulière. Les gardiens n'y entrent même pas. Les prisonniers, très souvent de simples quidams en attente de leur jugement, sont libres d'opérer comme bon leur semble à l'intérieur de l'enceinte. Librement vous dis-je, avec tout ce que vous pouvez imaginer que ça implique (viols, meurtres, bagarres, drogue à gogo etc).

Tuberculeux, sidatiques, femmes accompagnées de leurs enfants, criminels de droits communs, revendeurs de drogue et violeurs sont tous logés à la même enseigne.

En pénétrant dans les murs de San Pedro on se jurerait revenu à l'époque médiévale. Les détenus doivent payer pour tout: soins médicaux, vêtements, nourriture, "loyer". Payer pour ses propres barreaux, dans ces conditions, le mot "ironie" devient un euphémisme.

Ceux qui n'en ont pas les moyens ont le choix de périr sur place ou de se suicider dans l'épouvantable piscine, ou l'on retrouve couramment les cadavres des détenus malchanceux.

La corruption atteint des sommets extraordinaires alors que l'industrie du tourisme y a fleurit. Rusty Young, un auteur de bouquin ayant résidé dans la prison quelques mois, a eu un jour la surprise d'être accueillit par le directeur de la prison. Une prostituée au bout de chaque bras, il aurait déclaré "si le directeur ne peut pas se payer la meilleure coke de cette prison, qui le peut?"

La direction de la prison pousse le cynisme jusqu'à laisser les prisonniers élire un représentant chaque année. Et croyez le ou non, mais Coca-Cola a même une entente d'exclusivité avec la prison de San Pedro. La bienveillante corporation étasunienne fournit bancs, ombrelles et tables en retour d'une contribution financière "Pour le bien-être des détenus". Je me demande si les prisonniers vivants comme des rats dans la section des tuberculeux ont déjà vu la couleur de cet argent? Qu'en pensez-vous?

Pour faire un tour guidé de la prison de San Pedro et en apprendre un peu plus sur ce microcosme de société capitaliste, visitez http://www.marchingpowder.com.

Source: L'antenne Bolivienne de l'UCL.

Petit guide du fonctionnaire tortionnaire


Privation de sommeil, simulation de noyade, confinement, gifle. Se sont quelques unes des techniques compilées et employées par la CIA dans la guerre contre le terrorisme. Elles ont été sagement détaillées dans quatre notes secrètes rédigées par de bons petits fonctionnaires fédéraux étasuniens, petits avocats de bois, de 2002 à 2005.

En lisant ça, L'archipel du goulag d'Alexandre Soljenitsyne m'est tout de suite revenu à l'esprit. La technique la plus couramment utilisée dans les prisons de l'URSS était la privation de sommeil. C'est facile, suffit de presser un bouton.

Selon une note de mai 2005 "elle a été utilisée jusqu'à 96 heures d'affiliée, bien que 180 heures constituent la durée maximale autorisée". Dois-je rappeler que 180 heures représente plus d'une semaine? Comment un corps humain peut résister à un traitement pareil?

L'URSS décrite par Soljenitsyne était alors un pays immense exacerbant le nationalisme et la xénophobie envers ses voisins. Le système carcéral, gigantesque, était composé d'un réseau de goulag répandu à travers tout le pays (l'Archipel). L'URSS disposait aussi d'un impressionnant arsenal nucléaire.

La ressemblance entre les deux ennemis de naguère, les États-Unis et l'URSS, est à si méprendre. Pourtant les États-Unis continuent à faire des leçons sur la liberté chérie à Cuba ou ailleurs sur le ton de la vierge offensée. En ce sens, la Russie d'aujourd'hui à au moins le mérite d'être moins hypocrite.

Et pour ceux qui fondaient de faramineux espoirs envers Obama, pas de bol. Celui-ci a déclaré une amnistie sans conditions envers les tortionnaires. Ils ne faisaient que leur boulot après tout!

jeudi 16 avril 2009

La haine



Selon un scab anonyme qui sévit dans le Journal de Montréal, des «graffitis à caractère haineux à l’endroit des policiers ont poussé comme des champignons au cours des derniers jours, un peu partout à Montréal».

Graffitis à caractère haineux?! En fait, il s'agit d'une action de commémoration --on ne peut plus sobre-- des personnes tuées par la police dans la métropole, comme le constate le journaflic lui (ou elle) même: «sur chaque inscription, on y voit le nom de la personne qui a été abattue, son âge, la date de sa mort, ainsi qu’un logo identifiant clairement le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM). Chacun des graffiti montre également l’adresse www.flics-assassins.net

Rappeler les bavures policières et dire la stricte vérité est devenu haineux. On arrête pas le progrès! Notons que l'initiative citoyenne a l'air de ben énervé les policiers qui y voient une forme de «vandalisme» indigne d'une société démocratique comme la nôtre. Si vous voulez notre avis, il s'agit plutôt d'une importante oeuvre de mémoire... Merci aux anonymes courageux qui ont fait ça.

Source

Voix de faits dans tes oreilles



L'émission du 15 avril est disponible en ligne.

Au menu:
- Un entrevue avec Malcom Reid, auteur de «Notre parti est pris»
- Une revue de presse








3657-1-voixdefaits15avril2009.mp3

Voix de faits c'est l'émission de radio du Collectif anarchiste La Nuit (UCL-Québec).

Actualité sociale, contre-culturelle et politique, info sur les luttes, coups de gueule et coups de cœur, ‘Voix de faits’ est la version radiophonique du blogue du même nom. Une autre façon d’occuper le terrain, d’exister politiquement. Une arme de plus dans les luttes sociales et politiques. Un point de ralliement dans la bataille des idées.

mardi 14 avril 2009

Dico anticapitaliste : Qu’est-ce que le racisme ?

« Il faut avoir à l’esprit qu’il n’y a pas un racisme, mais des racismes : il y a autant de racismes qu’il y a de groupes qui ont besoin de se justifier d’exister comme ils existent, ce qui constitue la fonction invariante des racismes » écrivait Pierre Bourdieu en 1983 dans un petit texte, « Classe contre classe ».

Au Moyen Âge, le racisme des négriers arabes à l’égard des Noirs servit de justification idéologique à l’esclavagisme : « Les seuls peuples à accepter vraiment l’esclavage sans espoir de retour sont les Nègres, en raison d’un degré inférieur d’humanité, leur place étant plus proche du stade de l’animal » écrivait au XIVe siècle l’intellectuel Ibn Khaldoun.

Pourtant, selon l’historien américain Isaac Saney, « les documents historiques attestent de l’absence générale de préjugés raciaux universalisés et de notions de supériorité et d’infériorité raciale avant l’apparition du commerce transatlantique des esclaves ». La spécificité du racisme moderne a été de se parer de prétextes scientifiques. Du naturaliste suédois Linné, qui distinguait 4 races hiérarchisées, au Français Buffon qui affirmait que les races non blanches sont le produit d’une dégénérescence, la science européenne a affirmé au XVIIIe siècle la suprématie de l’homme blanc.

Ce racisme « scientifique » s’est étroitement articulé, à l’extérieur avec la politique impérialiste et, à l’intérieur, avec la gestion des populations minoritaires. Face aux revendications sociales et aux luttes émancipatrices, le colonialisme des États européens implique que les populations visées soient considérées comme inférieures. La philosophe Hanna Arendt a montré comment « la pensée raciale [est un] projet politique [qui] engendre et reproduit des structures de domination ».

Déjà discréditées pour les crimes contre l’Humanité qu’elles avaient justifiés, les théories racialistes ont été définitivement disqualifiées par l’accumulation des connaissances en génétique. La revue Science a publié en février 2008 l’étude génomique la plus complète effectuée à ce jour. La conclusion en est limpide : si sept groupes biologiques sont identifiables dans l’espèce humaine (européen, subsaharien, amérindien, etc.), le chercheur Howard Cann précise que « tous les hommes descendent d’une même population d’Afrique noire, qui s’est scindée en sept branches au fur et à mesure du départ de petits groupes dits fondateurs. Leurs descendants se sont retrouvés isolés par des barrières géographiques (montagnes, océans…), favorisant ainsi une légère divergence génétique ». Mais les gènes de deux individus appartenant à un même groupe peuvent avoir plus de différences que ceux d’individus appartenant à deux groupes distincts. La couleur de la peau, critère par excellence du racisme populaire, dépend de 3 gènes sur les 36 000 que compte notre génome et n’a aucune influence sur les capacités cognitives ou éthiques de leurs porteurs !

Un texte de Jacques Dubart paru dans le numéro de décembre 2008 du mensuel Alternative libertaire.

lundi 13 avril 2009

Sans l'aide de l'État, l'Église échappe 90% de ses brebis

À la veille du congé de Pâques, le Journal de Québec publiait une nouvelle intrigante: «La catéchèse fait un retour en force». En lisant le texte, on apprenait que, dans la foulée de l'abandon de l'enseignement religieux à l'école, l'Église avait revampé son cours de catéchèse du dimanche matin. Le nouveau cours se donne aux enfants de plus de 8 ans et dure 20 semaines par années pendant 3 ans. Le «retour en force» du cours de catéchèse est très relatif dans la mesure où, de l'aveu même de l'Église, seulement 10% des enfants y sont inscrit. C'est sur qu'on pourrait arguer que c'est déjà 10% de trop mais, bon, ça en dit long sur la force réelle de l'Église catholique au Québec en 2009... Je ne sais pas pour vous mais moi ça me réjouit.

dimanche 12 avril 2009

Dico anticapitaliste : Qu’est-ce que l’Impérialisme ?

« Là où sont les intérêts, là doit être la domination » disait Charles Dilke, un politicien britannique de la fin du XIXe siècle. De fait l’impérialisme est d’abord une histoire de domination, même si celle-ci a revêtu des formes et des intensités très variables. Il y a un impérialisme colonial, qui a été celui de l’Afrique jusqu’aux années 1960, caractérisé par la brutalité et le racisme ; il y a les « protectorats » comme la Palestine, le Liban avant 1948, l’Irak ou l’Afghanistan aujourd’hui ; il y a la soumission des pays pauvres d’Afrique, d’Amérique et d’Asie par le biais des règles du commerce international ; il y a enfin les provinces dominées culturellement et économiquement au sein d’un empire (Tchétchénie, Tibet, Dom-Tom).

Mais il y a des constantes. Quand un pays est dominé par un État impérialiste, son économie est orientée en fonction des intérêts de son tuteur, au détriment de ceux de sa population. Les marchés locaux sont plus ou moins détruits par l’importation de produits industriels à bas prix, les secteurs industriels qui subsistent sont mis sous la tutelle des compagnies financières de la puissance impérialiste, la terre peut même être confisquée aux agriculteurs locaux.

L’impérialisme est synonyme de violence : guerres de conquête, répression des soulèvements « indigènes », destruction des structures sociales qui lui font obstacle, imposition de sa culture, de sa langue voire de sa religion, mise en place d’une administration limitant ou supprimant la souveraineté du pays considéré…

L’impérialisme divise les populations qui cohabitent sur un même territoire. En dressant les « petits blancs » des colonies contre les « indigènes » pour éviter qu’ils ne fassent alliance contre leurs exploiteurs ; en divisant les « indigènes » entre eux, à coup de théories racialistes (les Hutus et les Tutsis du Rwanda en sont des victimes exemplaires). Le général français Gallieni, bourreau de l’Afrique ne disait-il pas que les « premiers efforts de tout commandant territorial » doivent tendre à « l’étude des races », des « haines » et des « rivalités » qui les opposent, que « toute action politique dans la colonie doit consister à discerner et mettre à profit les éléments locaux utilisables, à neutraliser et détruire les éléments locaux non utilisables » ?

Aujourd’hui l’Union européenne, les États-Unis, la Russie et la Chine sont les principales puissances impérialistes sur la planète. « Imaginons un instant les États-Unis et l’Europe sans le flux constant de matières premières, de main-d’œuvre immigrée, de biens manufacturés produits avec des salaires de misère, sans les flux financiers allant du Sud vers le Nord, écrivait Jean Bricmont dans Le Monde diplomatique d’août 2006. Nos économies […] sont pour le moment, droguées à l’impérialisme ; mais cette drogue ne sera peut-être pas éternellement fournie aux conditions actuelles. »

Un texte de Jacques Dubart paru dans le numéro de novembre 2008 du mensuel Alternative libertaire.

samedi 11 avril 2009

AbitibiBowater: Des équipements sortent de l’usine de Donnacona

Dans un communiqué émis cette semaine, le président du Syndicat des travailleurs des pâtes et papier de Donnacona (CSN), Robert Drolet, dénonce avec vigueur le fait que la compagnie AbitibiBowater, qui a fermé l’usine le 6 novembre 2008, en sorte maintenant divers équipements afin de les transférer dans une autre ville. Il met en garde la compagnie de ne pas toucher aux pièces maîtresses nécessaires au fonctionnement de l’usine, sans quoi les travailleurs mis à pied envisageront des actions.

Quelles actions? On se souvient que les syndiqués avaient été plutôt virulents pendant la dernière campagne électorale, éclipsant sans problème tous les autres groupes de protestataires (FRAPRU et cie). On peut toujours espérer voir se développer un scénario d'occupation ou de blocage d'usine. Ça serait drôle dans le comté d'André Arthur! Ceci dit, le syndicat est empêtré dans une longue tradition de concertation, de comité de relance, de comité de ci et de ça et patati et patata, alors... À suivre.

vendredi 10 avril 2009

État de droit?

Comme tout le monde le sait, le monde vit actuellement dans un état de crise économique global qui n'épargne que peu de gens. En fait, les patrons et les patronnes quittent leurs emplois avec des primes de départ et les travailleuses et les travailleurs se font foutre à la porte sans politesse ni même, dans de trop nombreux cas, de prestations de chômage. 

Au Canada seulement, ce sont moins de la moitié des chômeurs et des chômeuses qui touchent actuellement les prestations auxquelles ils et elles ont le droit.

En France, les gens se tiennent encore un peu. Tellement que les autorités économico-politiques commencent à en avoir assez. Le truc, c'est que les délocalisations, en France, ça ne passe plus. Les patrons et les patronnes avaient pris la fâcheuse habitude de foutre le camp en Europe de l'est avec les capitaux et les outillages sans même indemniser un tant soit peu les gens jetés sauvagement à la rue. C'est alors qu'un nouveau mode d'action directe a été mis de l'avant par les travailleuses et les travailleurs: la séquestration.
C'est simple. Le patron ou la patronne quitte le pays avec les profits qu'il ou elle s'est fait sur notre dos? Et bien, cadres ou autre dirigeantes ou dirigeants, tenez-vous bien parce que vous ne quitterez pas les lieux avant de nous respecter un tant soit peu. Récemment, ce sont les usines de Scapa (adhésifs), Sony, 3M et Caterpillard qui ont eu droit à des heures de plaisir dans leurs bureaux en attendant que les travailleuses et les travailleurs reçoivent ce qu'ils et elles demandaient.

"Qu'est-ce que c'est que cette histoire d'aller séquestrer les gens? On est dans un État (sic) de droit, je ne laisserai pas faire les choses comme ça."

Et bien, il y a des fois où, heureusement, les travailleurs et les travailleuses se prennent en main et envoient carrément chier les autorités qui travaillent invariablement dans le sens des patrons et des patronnes.

Ça c'est aussi passé il n'y a pas longtemps aux USA. Gare à vos fesses si les travailleuses et les travailleurs du monde entier se rendent compte de leur force!

jeudi 9 avril 2009

L'ABC d'un meurtre

Que faut-il pour commettre le meurtre parfait en réduisant au maximum les risques?

1.Le meurtre se doit d'être commis dans des conditions nébuleuses laissant une multitude de "zones d'ombre" qui ralentira le plus possible les enquêtes éventuelles.

2.Faites en sorte que la personne assassinée n'aie plus de crédibilité. Liée-la au crime organisé ou aux gangs de rue. Ainsi, l'opinion publique se désintéressera rapidement de la cause. Combien de gens se rappellent du nom des motards tués lors de leur guerre vs le nom des innocentes victimes? 

3.Assurez-vous de faire perdurer dans le temps les procédures judiciaires. Comme ça, si jamais l'opinion publique s'obstine à vouloir trouver les coupables, il sera possible de "noyer le poisson".

4.Une fois les coupables découverts, légitimez leurs actes. Dites qu'il s'agissait de "légitime défense" et que la "victime" n'est pas innocente au fond.

5.Au final, protégez les assassins et rendez leur leur intimité. Faites en sorte que rien ni personne ne puisse plus jamais diffuser leurs photos en lien avec ce cas précis.


Un peu gros? Et bien oui, c'est GROS. C'est même prendre les gens pour des cons. Et bien, ce sont là les étapes suivies par l'état québécois dans le cas du meurtre crapuleux de Freddy Villanueva. Non seulement les deux assassins du SPVM, Jean-Loup Lapointe et Stéphanie Pilotte, s'en sortent tranquilles, mais ils sont maintenant protégés.

Qui nous protégera nous?

mercredi 8 avril 2009

Voix de faits dans tes oreilles



- L'actualité libertaire
- Benoit XVI signe un article fasciste
- Un Centre Social Autogéré attaqué à Lyon
- Montréal Nord
- Loi anti-SLAPP
- Éthique des beus

- La chronique du Patrimoine Révolutionnaire









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La minute du patrimoine révolutionnaire: La lettre au rédacteur en chef

La minute du patrimoine est une chronique musicale. L'idée est de faire connaître l'histoire et les dessous de certaines chansons révolutionnaires.

Cette semaine: La lettre au rédacteur en chef




Peu de gens savent que le «Québec rouge» a laissé un patrimoine musical. Il y a non seulement eu de la chanson engagée mais les principales organisations communistes nous ont laisser quelques 33 tours qu'on retrouve encore, quand on est chanceux, dans les bacs de certains Colisé du livre et autres cavernes d'Ali Baba.

La chanson que nous vous présentons aujourd'hui figure sur un disque édité dans les années 1970 par une mystérieuse «Distribution Premier mai / Mai first distribution».

Musicalement c'est on ne peut plus «québécois», on dirait presque du Paul Piché (qui, soit dit en passant, était membre d'un groupe trotskyste à l'époque). On est loin des chansons martiales auxquelles nous ont habituées les organisations ML des années 1970 (voir Les nouveaux partisans, la chanson phare de la Gauche prolétarienne, par exemple). En fait, à part la référence au parti, c'est même pas si pire (politiquement parlant). On sent la volonté pédagogique et non simplement propagandiste.

Le journal dont il est question dans la chanson est probablement l'hebdomadaire «En lutte!», fondé par l'ex-felquiste Charles Gagnon en 1972. Pour la petite histoire, mentionnons que l'idée de base était de rééditer l'exploit de Lenine et de structurer un parti autour d'un journal. Ça a donné d'abord «l'équipe du journal» puis l'Organisation marxiste-léniniste du Canada En lutte! qui s'est dissoute en 1982.

Pour en savoir plus sur En lutte!:
Bulletin d'histoire politique (à partir de la page 37 surtout)
En lutte!

mardi 7 avril 2009

G20 à Londres: La police assassine

Finalement, Ian Tomlinson, l'homme qui est mort durant les manifestations du G20 à Londres, n'était pas un manifestant. Il passait par là, tout simplement. Une vidéo qui vient de faire surface le montre marchant, les mains dans les poches, devant un groupe de policiers. Et puis, oups, il se fait attaquer. Apparemment qu'on lui demande de circuler, ce qu'il ne fait pas assez vite. Et puis un flic le pousse tellement fort qu'il tombe. Ce sont des passantEs qui lui viennent en aide. Peu de temps après, il meurt d'une crise cardiaque. Heureusement que la police est là pour nous protéger des méchantEs manifestantEs...

La vidéo et un article sur le site du Guardian: http://www.guardian.co.uk/uk/2009/apr/07/video-g20-police-assault

lundi 6 avril 2009

[Vidéo] Le projet de société communiste libertaire



Le 24 mars dernier, le Collectif anarchiste La Nuit organisait une conférence d'introduction au communisme libertaire et à l'UCL à l'AgitéE, dans le cadre des mardi de l'anarchie.

Nous vous avons déjà présenté deux petits «films» extraits de cette la conférence. Voici la suite, sur le projet de société communiste libertaire.

samedi 4 avril 2009

Caricature vs réalité

Ce matin, nous avons eu droit à cette caricature dans le quotidien Le Soleil.


(Ça dit: "manifestant pour la paix)

À cela, la réalité réplique:

Ça, c'est la paix!

jeudi 2 avril 2009

G20: une couverture choquante



En journalisme il existe plusieurs modèles d'écriture. Au Québec, le modèle largement dominant est le modèle dit «américain» qui privilégie l'écriture dite objective et une structure de texte permettant la hiérarchisation de l'information. En gros, on passe l'info en ordre d'importance, du plus important (au début) au plus insignifiant (à la fin), en s'assurant que le premier paragraphe contienne l'essentiel de la nouvelle. Connaissant cette méthode, on peut lire les priorités des journalistes et des salles de rédaction.

Tout ça nous amène à la couverture des manifs de Londres contre le G20 dans le Journal de Québec. À mon humble avis c'est proprement dégoûtant. Les trois premiers paragraphes nous apprennent qu'il y a eu de la casse contre une banque durant les manifs anti-G20 qui ont regroupés des milliers de protestataires aux cris de «mangeons les riches». Ce n'est qu'au quatrième paragraphe qu'on apprend qu'un manifestant est mort durant les charges policières. Ça en dit long sur les priorités de la journaliste et de la salle de rédaction. Les vitres d'une banque sont plus importantes que la vie d'un sale anticapitaliste...

C'est sur que la nouvelle de la mort est arrivée tard hier et que ça a dû se rajouter à la dernière minute à la dépêche mais, franchement, s'ils ont été capable de l'inclure, ils auraient aussi pu lui donner l'importance qu'elle méritait. Y'a quand même une personne qui est morte durant une manif dans une capitale occidentale, il me semble que ce n'est pas banal.

mercredi 1 avril 2009

Le G20 fait un mort (... de plus)



La fin de semaine dernière, plus de 40 000 personnes ont manifesté à Londres contre le g20. Ici une photo du bloc libertaire. Cliquez pour des photos des anars ou encore des photos en général.


Les médias mainstream rapportent la mort d'un manifestant anticapitaliste à Londres dans le cadre des manifestations contre le G20. Voici la dépêche de Reuters reprise par Le Monde:

Un mort lors d'une manifestation anticapitaliste à Londres
02.04.09 | 00h20

LONDRES (Reuters) - Un manifestant est mort au cours d'une manifestation anticapitaliste mercredi à Londres, à la veille du sommet du G20 qui regroupe les dirigeants des grandes puissances de la planète, a rapporté la police britannique.

Dans la soirée, la police britannique anti-émeute avait chargé plusieurs centaines de manifestants qui s'étaient massés devant la Banque d'Angleterre, au terme d'un après-midi d'échauffourées dans la City de Londres, à la veille de l'ouverture officielle du G20, dont les dirigeants ont pris part mercredi à un dîner.

Version française Eric Faye


Notons toutefois qu'Indymedia UK n'est pas en mesure de confirmer ni le décès, ni les circonstances. Selon la dépêche actuellement en 'une' du site de nouvelles alternatives, il semble que pour l'instant la nouvelle diffusée par les médias soit de source policière ou une rumeur. Autrement dit, personne n'a pu affirmer «j'étais là et voici ce qui c'est passé».

Selon nos sources, quelques milliers de personnes (de 5 à 7 000) ont manifesté aujourd'hui à Londres. Nous avons trouvé ces photos de la journée qui montrent que ça rockait pas mal (pour ceux et celles que ça intéresse).

Voici quelques autres sources britanniques d'informations alternatives:


D'autres sources d'informations un point moins «anarchiquement correctes» incluent le Socialist Worker (un hebdo trot's), The Morning Star (un quotidien communiste) et, évidemment, la BBC.

Voix de faits dans tes oreilles



- La Parole Populiste (PPP)

- Entrevue avec Jonathan Carmichael et Monique Toutant de l'Association pour la défense des droits sociaux du Québec métropolitain (ADDS-QM). Ça parle de pauvreté, de luttes, d'indexation du chèque d'Aide Sociale etc.

- L'actualité libertaire








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[Vidéo] Le contexte politique dans lequel évolue l'UCL à Québec



La semaine dernière, le Collectif anarchiste La Nuit organisait une conférence d'introduction au communisme libertaire et à l'UCL à l'AgitéE, dans le cadre des mardi de l'anarchie.

Nous vous avons déjà présenté un petit «film» de la première partie de la conférence. Voici la suite, sur le contexte social et surtout politique de la ville de Québec.