lundi 7 novembre 2011

[vidéo] Les indignéEs rencontrent le maire

L'intervention de ce matin a été filmée. On peut voir Jacques Perron, plénipotentiaire impérial, argumentant avec les indignéEs. Cinq voitures de flics et un camion de la ville pour quelques misérables bébelles: une poubelle, des pancartes, des bouts de carton et quelques toiles de plastique. La ville poursuit son oeuvre de destruction lente du campement sans opposition. Restant toujours vague sur ses objectifs, Jacques Perron a refusé de dire clairement ce qu'il souhaitait voir disparaitre du campement.



Les indignéEs à la période de question
Ce soir les indignéEs ont participé à la période de question à la mairie. Dans sa grande mansuétude, Nabeaume a octroyé 20 minutes au lieu de 10 à la plèbe à la seconde période de question.

Les interventions étaient à l'image du mouvement: Ça tirait dans tous les sens. Alexandre Morin a proposé à Nabeaume d'innover en devenant le premier maire à autoriser les indignéEs sur une place publique. Patrice Fortin a proposé grosso modo la même chose, en demandant au maire de déclarer un espace pour l'expression libre de toutes les opinions "Mongrain a dit que c'était une bonne idée", a-t-il ajouté. Il y a même eu un employé du Red Bull Crashed Ice, un monsieur Racine, qui a fait remarquer que l'évènement, qui occupe plusieurs rues du centre historique de la ville pendant plusieurs mois, dérangeait pas mal plus que le mouvement d'occupation. Guillaume Berger Richard, visiblement très pragmatique, a quant à lui demandé à ce que les campeurs et les campeuses aient accès aux services publics de base (toilette, ordure, électricité). Quant à elle, Lisa Hulé a lancée aux gens de la salle "vous êtes des indignÉes". Faut le faire.

La réponse du maire a été la même que depuis que le service des incendies lui a ouvert les yeux sur les terribles risques d'incendies: Pas de camping. En somme "Vous pouvez vous rendre la comme de simple citoyen, mais sans camper". Le maire a toutefois ajouté un détail intéressant. Il a proposé aux indignéEs d'aller se "chercher des alliéEs". "Il faut être rassembleur, vous tuez le message" a-t-il dit. Des propos qui laissent songeur, le maire suggérerait-il aux indignéEs de se coaliser avec les syndicats, les groupes de femmes, les étudiantEs et les groupes communautaires? Si c'est le cas, la Coalition opposée à la tarification et la privatisation des services publics à les bras grands ouverts.

Merci à Alex pour la collaboration vidéo et au montage photo.

MAJ: La période de question avec les indignéEs à la mairie est disponible en ligne.

5 commentaires:

Alexandre a dit…

Meilleure couverture vidéo que j'ai vu jusqu'à maintenant.

Anonyme a dit…

Est-ce que ce qui est confisqué peut être récupéré? Sinon, qu'est-ce qui en advient?
Et excusez mon ignorance, pourquoi les indignés occupent cet endroit en particulier? Quelle institution se trouvant à proximité ciblent-ils?
Une dernière, quand Perron et sa meute se regarde dans le miroir, est-ce qu'il leur prend une envie de vomir?

Francois a dit…

1. Je sais pas si c'est intéressant de récupérer les trucs confisqué: C'est juste de la poubelle!

2. La première rencontre avait lieu à Place D'Youville mais c'est pas pratique parce qu'il n'y a pas de gazon (faut pouvoir les planter, ces tentes). De plus, la Place est situé dans un coin très visible (coin Charest et Couronne, des rues très achalandées). C'est aussi à côté de CGI (propriété de Quebecor), du Soleil, de Beenox, Ubisoft, de l'Université du Québec...

3. Perron doit plus baiser depuis longtemps.

Anonyme a dit…

et quand se sera l'hiver, ils détruiront les igloo ?

Anonyme a dit…

Le mouvement de Québec a besoin d'un contingent d'amérindiens fiers de leur héritage et démonstratifs. Labeaume, son sbire, sa police et ses pompiers vont y penser deux fois avant d'éteindre des feux sacrés et démanteler des tipis. Échec et mat le petit maire! Il doit y avoir moyen de contacter des Hurons et de leur vendre la cause.